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Portage ou micro-entreprise ?
Le portage salarial est aujourd’hui clairement réglementé, il propose donc un statut alternatif très intéressant à comparer à celui de micro-entrepreneur.
Micro ou portage ?
Choisir son statut est une étape essentielle avant de vous lancer car de nombreuses conséquences juridiques, fiscales et pratiques en découlent. Pour autant, il n’y a pas une option meilleure qu’une autre, le auto-entrepreneuriat ou le portage salarial présentent tous les deux des avantages et des inconvénients.
L’essentiel est de comprendre les grandes différences afin de privilégier la formulé la mieux adaptée à votre activité, à vos clients, mais aussi à votre projet.
Portage, simplicité de gestion et protection sociale
Le principe
Vous prospectez et démarché vos clients et, lorsque vous décrochez une mission, vous passez un contrat avec la société de portage. Cette dernière se charge de facturer votre prestation à votre entreprise cliente selon les termes que vous avez vous-même négociés. Elle prend en charge toute les formalités administratives (déclarations, paiement des cotisations sociales...) et vous verse votre salaire.
Les atouts
En optant pour le portage salarial, vous bénéficiez (et c’est là le grand avantage) du statut de salarié du régime général et donc d’une couverture sociale très protectrice (avec notamment des droits au chômage). Cette solution vous libère, par ailleurs, des tâches administratives et vous permet de vous consacrer entièrement à votre activité.
La contrepartie
En échange des services fournis, la société de portage prélève 5 à 10% du montant de votre prestation.
Pour qui ?
Le portage salarial est parfait si vous travaillez seul (et avez vocation à le rester), si vous vendez votre propre savoir-faire (mission de conseil, de formation...) et souhaitez réduire au maximum les démarches administratives tout en conservant un statut très protecteur.
Micro-entrepreneuriat, facile et ouvert
Le principe
Le régime du micro-entrepreneur, anciennement auto-entrepreneur, est ouvert à tous. La déclaration du chiffre d’affaires, qui permet le calcul des cotisations sociales (ainsi que de l’impôt sur le revenu si vous le souhaitez), s’effectue par vos soins sur Internet mensuellement ou trimestriellement. Le montant du paiement est égal à un pourcentage de votre chiffre d’affaires. Si vous n’avez rien encaissé, vous n’avez rien à payer.
Les atouts
En choisissant le micro-entrepreneuriat, vous pouvez exercer toutes sortes de métiers : activités commerciales, artisanales, de services...
Le plafond
Attention, vous êtes soumis à une limite, votre chiffre d’affaires de l’année précédente ne devant pas excéder un certain montant (voir ce plafond sur ce site, en notant bien la différence entre le plafond qui permet de rester sous le régime de la micro-entreprise, et celui, plus bas, qu’il faut respecter pour ne pas être tenu à facturer de la TVA).
Pour qui ?
Le régime du micro-entrepreneur est parfait si vous souhaitez démarrer une petite activité, compléter vos revenus ou tester une idée avant de vous lancer dans la création d’entreprise, avec des associés et éventuellement des salariés.
Et pourquoi pas un cumul des statuts ?
Le micro-entrepreneuriat et le portage salarial ne sont pas incompatibles. Par exemple, une fois le seuil de chiffre d’affaires atteint, vous pouvez facturer vos prestations de services en portage salarial jusqu’à la fin de l’année, quitte à poursuivre avec votre statut de micro-entrepreneur l’année suivante.
Comparatif des statuts
| Portage salarial | Micro-entrepreneuriat | |
| Protection sociale | Régime général très protecteur | Régime social des indépendants (RSI) moins avantageux |
| Gestion administrative | Effectuée par la société de portage salarial | Effectuée par le micro-entrepreneur |
| Tenue d’une comptabilité | Aucune | Bien que simplifiée, elle est nécessaire. Obligation de détenir un compte bancaire dédié à l’activité |
| Facturation | Effectuée par la société de portage en son nom | Effectuée en direct par le micro-entrepreneur et en son nom (non-assujettissement à la TVA) |
| Rémunération | En salaire après paiement des cotisations sociales et des frais de gestion de la société de portage salarial | En bénéfices après déduction des cotisations sociales et des achats effectués (charges non déductibles) |
| Seuil d’activité | Aucun | Plafond de chiffre d’affaires |
| Responsabilité civile professionnelle | Le salarié porté bénéficie de l’assurance souscrite par la société de portage salarial | Le micro-entrepreneur est responsable (sans limite) des dommages qu’il pourrait causer. Il peut souscrire une assurance pour se couvrir. Pour certaines professions, cette assurance est obligatoire. |
Pour débuter une activité d’indépendant, on a le choix notamment entre la micro-entreprise, et donc un statut d’indépendant, et le portage salarial, avec un statut de salarié. Or le salarié en portage salarial a toute l’indépendance nécessaire pour organiser comme il l’entend son travail. Aussi, que choisir entre les statuts de micro-entrepreneur et de salarié porté ?